Comment devenir avocat après des études de commerce

 

Pour devenir avocat pénaliste au barreau de Paris, une voie royale est souvent privilégiée : un bac, une licence de droit, un master, l’école des avocats, des stages, etc. Mais il est également possible de devenir avocat plus tard. François Mazon est un bon exemple. Il était dirigeant d’entreprise. A 50 ans, il est devenu avocat. Il raconte sa reconversion, de sa prise de décision à l’accueil des confrères, en passant par sa formation à l’Université et à la recherche de son premier stage.



Faustine, étudiante en dernière année à Audencia, s’est donné un objectif pour 2020: préparer le concours du barreau. Ce n’est pourtant pas la voie la plus évidente quand on sort d’école de commerce. Mais lors de sa scolarité, la jeune fille a suivi autant de cours de droit que de management, marketing et finance.

 

En entrant dans l’établissement nantais, Faustine a choisi de rejoindre un double diplôme et a validé, en septembre dernier, un master 2 droit et fiscalité de l’entreprise à l’Institut de droit des affaires d’Aix-Marseille. «Mon apprentissage à PwC durant mon master 2 m’a vraiment fait comprendre que je souhaitais travailler dans un cabinet», justifie-t-elle.

 

Une passerelle vers les masters de Harvard

 

En 2010, HEC a été l’un des premiers établissements à mettre en place un tel cursus. Et la concurrence est rude pour ce double diplôme tant convoité. «Sur les 400 élèves qui entrent à HEC, entre 100 et 150 veulent suivre la troisième année droit à l’université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines qui permet, par la suite, d’intégrer notre double diplôme organisé avec Paris-1. Sur les 35 à y entrer, seulement une vingtaine rejoint le master», note Nicole Stolowy, professeur et responsable du double diplôme à HEC Paris.

 

Les employeurs en sont particulièrement friands

 

Il faut dire que «ce double diplôme est une passerelle presque automatique vers les LLM (les “Masters of Law”) les plus prestigieux tels que celui de Harvard», ajoute-t-elle aussitôt.

 

Il faut dire que les employeurs en sont particulièrement friands. «Nous avons une très forte demande de la part des banques d’affaires et des cabinets internationaux qui travaillent dans les domaines des taxes, de la fusion acquisition et de la concurrence», complète Nicole Stolowy. «Pour ces entreprises, ces profils hybrides sont très intéressants: ces jeunes pourront parfaitement comprendre leurs interlocuteurs juristes et contrôler les processus du début à la fin», ajoute Franck Valencia, professeur à l’ICN BS.



 

Ces études seront un sérieux atout dans leur future carrière

 

Pour les étudiants, beaucoup démarrent les cours de droit pour remplir un emploi du temps jugé pas assez fourni après deux années très denses intellectuellement, en classe préparatoire. Mais très vite, ils comprennent que ces études seront un sérieux atout dans leur future carrière. «Nous avons un éventail de débouchés encore plus large avec ce double diplôme: cela nous ouvre tous les métiers dans le management et le commerce et tous les métiers du juridique», détaille Claire, étudiante à l’Iéseg.

 

L’école a ouvert à la rentrée 2016 un double diplôme «International business & Law» avec la faculté de droit de l’Université catholique de Lille. Un choix malin, même si ces jeunes sont conscients qu’ils n’exerceront pas tous comme avocat. «Ces dernières années, on constate une nouvelle tendance: de plus en plus de doubles diplômés vont se servir de leurs connaissances juridiques pour travailler dans des start-up de la LegalTech», relève Nicole Stolowy.

 

 

Sources: Colmar Tech & Letudiant

Agence Colmar