Julian Assange bientôt libre ?

Julian Assange

 

La décision a été prise lundi matin. Un juge britannique a refusé d’extrader le créateur de Wikileaks vers les États-Unis. Après que les États-Unis ont publié des centaines de milliers de documents classifiés, Julian Assange a été poursuivi pour espionnage. Néanmoins, la décision rendue par la juge Vanessa Ballather de la Cour pénale d’Old Bailey à Londres peut toujours faire l’objet d’un appel, de sorte que le différend juridique a peu de chances de se terminer au Royaume-Uni. Le Président mexicain a offert l’asile politique au fondateur de WikiLeaks Julian Assange, qui vient d’éviter l’extradition vers les États-Unis, où il est recherché pour espionnage et conspiration.

 

Affaire WikiLeaks : héros ou espion, Julian Assange face à la justice britannique

 

“Terroriste high tech” ou héros traqué de la liberté d’informer, le fondateur de WikiLeaks Julian Assange, réclamé par les Etats-Unis qui veulent le juger pour espionnage, fait figure d’ardent défenseur de la transparence à tout prix, dont l’image s’est troublée au fil des années. Les précisions de Virginie Herz, chroniqueuse internationale France 24.

 

 

La justice britannique refuse l’extradition de Julian Assange vers les États-Unis

 

Kristinn Hrafnsson, rédacteur en chef de WikiLeaks, Julian Assange et sa compagne, Stella Moris, se sont rendus à la cour de l’Old Bailey, à Londres. Alors que les États-Unis souhaitent le juger pour espionnage, après la publication de milliers de documents confidentiels, la justice britannique a refusé son extradition ce lundi 4 janvier 2021. La compagne de Julian Assange, Stella Moris, a salué « un premier pas vers la justice ».

 

 

La justice britannique a rejeté, ce lundi 4 janvier, la demande d’extradition du journaliste et fondateur de WikiLeaks vers les États-Unis. Son avocat salue une première victoire. C’est une première victoire pour Julian Assange et la liberté d’informer. Contre toute attente, la juge britannique Vanessa Baraitser, de la cour criminelle de l’Old Bailey, a finalement rejeté lundi 4 janvier la demande d’extradition des États-Unis à l’encontre du fondateur de WikiLeaks.

 

Formulée sous Barack Obama invoquant la sécurité nationale, instruite en 2018 et examinée depuis juin 2019 par la justice britannique, le seul argument utilisé par l’administration états-unienne est d’assimiler les révélations sur les crimes commis notamment en Irak à de l’espionnage, de la « haute trahison » et de la mise en danger des informateurs des services de renseignement. Des chefs d’inculpations qui, outre-Atlantique, lui faisaient risquer une peine de 175 ans de prison.

 

« C’est faux, rétorque l’un des avocats de Julian Assange, Me Antoine Vey. Ils n’ont jamais avancé la preuve d’un quelconque danger pour la sécurité nationale ou pour ces informateurs. Ils ne l’ont pas non plus attaqué pour fausse information. Nous sommes dans un usage de la force par le pouvoir politique. La règle de droit a disparu. Désormais, il doit être libéré. » « C’est faux, rétorque l’un des avocats de Julian Assange, Me Antoine Vey. Ils n’ont jamais avancé la preuve d’un quelconque danger pour la sécurité nationale ou pour ces informateurs.

 

Ils ne l’ont pas non plus attaqué pour fausse information. Nous sommes dans un usage de la force par le pouvoir politique. La règle de droit a disparu. Désormais, il doit être libéré. » La bataille pour sa libération débute La décision rendue par la juge Vanessa Baraitser est susceptible d’appel par l’administration américaine. Celle-ci aurait déjà prévu de le faire selon les avocats de la défense. En attendant, la fin de l’emprisonnement de Julian Assange doit être l’autre étape. Arrêté par la police britannique en avril 2019 à l’ambassade d’Équateur à Londres, où il était réfugié depuis 2012, le lanceur d’alerte est emprisonné et placé à l’isolement 23 heures sur 24 à Belmarsh. Cela suffit. Son père, John Shipton, rappelle que sa détention « provisoire » signifie qu’il demeure « innocent ».

 

Pourtant, « il est incarcéré, malade, dans les quartiers de haute sécurité de la prison. Et il a dû passer deux ans en prison, malgré les rapports des Nations unies sur la torture et le Groupe de travail sur la détention arbitraire (Unwgad), qui a condamné les conditions de détention arbitraire et la torture psychologique ». La bataille pour sa libération débute. Elle doit être immédiate face aux risques pour sa santé physique et psychologique extrêmement fragile.

 

Agence Colmar