[Armoiries] L’Histoire du blason de Colmar

Les armoiries de Colmar sont représentées par un bouclier en forme de cœur, surmonté d’une couronne de murailles. Les armoiries de Colmar, qui probablement sont un mélange entre « Kolben » (nom de la masse d’armes) et « Columbaria » (nom latin de Colmar), apparaissent pour la première fois sur le sceau de la ville datant de 1214, sous la forme de trois masses avec des boules posées sur un léopard des Hohenstaufen.

 

Depuis 1425, date à laquelle Colmar a obtenu l’office du Schultheiss, la masse d’armes figure sur le sceau du tribunal. A la fin du XVème siècle, ce blason est représenté sur un des vitraux de la Décapole avec ses émaux : le champ est d’argent diapré, la masse de sable et les pointes de gueules. Le manche peut être droit, courbé ou ressembler à une tige sectionnée.

Lors de la création de l’Armorial général sous Louis XIV, les anciennes armes ont été combinées avec les couleurs rouge et vert de la ville, utilisées notamment pour les uniformes municipaux. Une interprétation populaire considère la masse d’armes comme étant une molette d’éperon. Les armoiries de la ville ont été confirmées officiellement le 10 mai 1820, suivant l’Armorial général.

Colmar a reçu la croix de guerre 1914-1918 avec palme (citée à l’ordre de l’Armée le 5 octobre 1922) et la croix de guerre 1939-1945 avec palme (citée à l’ordre de l’Armée le 30 juin 1948).

La fameuse légende de la massue dans les armoiries de Colmar :

« Sous la volonté de la jalouse Junon, le « demi-dieu » Hercule avait accepté de travailler pour Eurystheus pendant douze ans. Après avoir accompli plusieurs aventures dangereuses en Orient, Hercule a été envoyé vers l’ouest pour chercher les boeufs de Geryones, un géant à trois corps, sur l’île d’Erytheira. Après une série de défis, Hercule a finalement obtenu le troupeau, mais Eurystheus a exigé qu’il parcoure chaque jour une distance de vingt milles avec le troupeau.

Hercule a accepté cette condition et a franchi les Pyrénées et les montagnes de la Gaule du Sud en passant par les Vosges. Il est finalement arrivé à Horbourg (Argentovar) dans la vallée du Rhin en fin de journée, épuisé mais sans avoir encore parcouru les vingt milles demandés. »

La légende de la massue dans les armoiries de Colmar raconte l’histoire d’Hercule, le héros et demi-dieu, qui, à la suite d’une mission pour Eurystheus, se retrouva dans la vallée du Rhin en soirée. Épuisé de ses longues aventures, il se reposa en buvant du vin d’Alsace, mais s’endormit. Au réveil, il se leva d’un bond pour poursuivre sa route mais oublia sa massue.

La massue d’Hercule fut conservée en souvenir de sa présence en Alsace et plus tard incorporée aux armoiries de la ville de Colmar où elle brille toujours sur fond rouge et vert surmonté d’une couronne de murailles.

Qui était Hercule ?

Hercule était un héros mythique de la mythologie grecque, considéré comme un « demi-dieu ». Il était fils de Zeus et d’Alcmène, une mortelle. Il est connu pour ses douze travaux, des aventures héroïques qu’il a accomplies pour expier les crimes commis sous la pression de la jalousie divine. Hercule est souvent associé à la force physique, à la détermination et à la persévérance. Il est considéré comme l’un des personnages les plus importants de la mythologie grecque.

Et Eurystheus ?

Eurystheus était un roi mythologique grec, considéré comme l’un des premiers rois d’Argos. Il était souvent associé à Hercule, car c’était lui qui donnait à Hercule les douze travaux qu’il devait accomplir pour prouver sa valeur et son courage. Eurystheus était connu pour sa crainte et sa jalousie envers Hercule, et pour avoir donné à Hercule des tâches impossibles à accomplir dans le but de le faire échouer.

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